vendredi 31 août 2012

La poudrière du Moyen-Orient en risques d'embrasement


Les ambitions nucléaires de l'Iran et ses menaces de fermer le Détroit de Hurmus en guise de représailles en cas de bombardement de ses sites nucléaires, risquent de  déborder de nouveau la tasse quasi-pleine du Moyen-Orient et constituer un effet déclencheur d'une guerre régionale généralisée.

Depuis la mise en service de la centrale nucléaire de Dimona en 1963, l'équilibre des forces régional a été dangereusement désaxé en faveur d'Israël, ce dernier n'épargne depuis aucun effort pour avorter toute tentative régionale de développement d'une contrepartie afin de faire pérenniser la dominance "nucléaire" israélienne sur la région, seule garante du fameux « droit d'existence » de l'Etat Hébreux. En effet, tout programme nucléaire dans la région est considéré comme « menace existentielle » par Israël, qui par le passé a mené deux interventions musclées dans ce sens, la 1ère a été le bombardement du réacteur d'Osirak Irakien en 1981 et la plus récente est le bombardement d'un soupçonné réacteur nucléaire Syrien à Daïr Alzour en 2007, ce qui montre que les menaces Israéliennes de cibler les sites nucléaires iraniens peuvent bien se concrétiser dans un avenir très proche, ce qui mettra les Etats-Unis et les pays membre de l’Otan devant un fait accompli et ne leur laissera de choix que de soutenir leur allié Israélien et s'impliquer contre leur grès dans une guerre contre l'Iran dont tout le monde en sera enfin de compte perdant.

Cependant, l'éloignement de l'Iran d'Israël, ainsi que la multitude des sites nucléaires iraniens et leur éparpillement rendent le succès de la solution armée plus complexe aux yeux des militaires Israéliens. De plus pour arriver aux abords des frontières Iraniennes, les chasseurs F15I et chasseurs-bombardiers F16I devront choisir entre trois couloirs aériens tous autant dangereux : la première option serait de passer à travers les frontières syrio-Turques, zone extrêmement surveillée actuellement à cause du conflit syrien pour ensuite traverser l'Irak et rejoindre l'Iran ; la 2ème option est de violer le ciel Jordanien ensuite passer par l'Irak ; la 3ème est de violer l'espace aérien de l'Arabie Saoudite pour atteindre les eaux du Golfe. A cela il faut ajouter la distance à franchir, l'autonomie en kérosène des chasseurs de l'IAF (Israeli air force) ne suffira pas ce qui nécessite qu'ils soient accompagnés par des avions ravitailleurs moins rapides et donc plus vulnérables à toutes représailles.

Hormis la solution aérienne, une autre solution militaire s'offre à Israël à savoir l'usage de missiles balistiques Jericho II et Jericho III dont les portées dépassent 1500km et peuvent atteindre n'importe quel point sur le sol iranien, par contre la CEP (circular error probable) précision de tir des missiles Israéliens laisse à désirer et ne peuvent être efficaces qu'en cas d'usage de têtes nucléaires et assumer la responsabilité Ethique que cela implique !

Les représailles Iraniennes en cas d’attaque de son programme nucléaire entraineront toute la région en guerre et cibleront notamment les pays au-dessus desquels les chasseurs Israéliens vont devoir traverser, ainsi que toutes les bases américaines et occidentales dans la région. Ces représailles pourront prendre plusieurs formes : des raids massifs par des missiles Sol-Sol (Fateh-110, Shehab 2 et 3, sejil-2....) ; activation des cellules Jihadistes-Chiites dans la région pour saboter et viser les intérêts occidentaux ; miner les eaux du détroit de Hurmuz et menacer tout pétrolier ou navire de guerre étranger par des vedettes kamikazes ou lance-missiles ; implication des pions Iraniens dans la région comme le Hezbollah et les Houtis….

Les retombées écologiques d’une aventure guerrière Israélienne pèseront lourd pour les pays membre du CCG, la principale menace est le risque de propagation des radiations nucléaires du Site de Bousheher, ce qui causera un nouveau «Tchernobyl» entrainant la fuite de la population vivant sur les rives du Golfe persique vers des lieux plus sûrs, de plus cela causera l’empoisonnement des eaux du Golfe que les pays arabes dessalent pour subvenir à leurs besoins en eau potable.

Les conséquences économiques du conflit seront autant douloureuses, impliquant principalement la flambée du prix du Baril du pétrole, ce qui amplifiera les effets de l’actuelle crise économique mondiale et rendra difficile tous les plans de relance économique.

lundi 27 août 2012

L’Egypte des Ikhwanes annonce les couleurs


                Lundi 27 Aout, le porte-parole de la présidence Egyptienne annonce que le président Mohamed Morsi s’apprête à rendre une visite officielle à la république populaire de chine, ce pas symbolique révèle les orientations stratégiques de l’Egypte post-révolution, en effet ce pas montre que Morsi tente de chercher l’appui et la protection d’une puissance de l’ampleur de la chine dans le cadre d’un projet de rivalité régionale vis-à-vis de Israël, considéré comme le 51ème Etat et enfant gâté des Etats-Unis.

A l’ordre du jour, il y aura sans doute de la coopération Economique, l’Egypte de par sa position géographique et son héritage historique est un portail privilégié aussi bien pour les marchés arabes et africains et représente un puits d’opportunités à saisir pour l’industrie chinoise à la quête de nouveaux marchés en-vue de maintenir les taux de croissance élevés de son économie, de plus la visite de Morsi vise également à opter pour la Chine dans le cadre du rééquipement de l’armée Egyptienne, dont l’arsenal militaire dans toutes ses composantes est dans la plupart désuet et date de la période de guerre froide, en s’orientant vers la chine Morsi révèle son ambition de réinstaurer l’influence et la puissance de l’Egypte du temps de Nacer.

 Pour tenir tête à Israël et équilibrer la Balance des forces, Nacer et Sadat optaient pour l’armement Soviet bien que technologiquement moins avancé que celui américain mais au moins permettait de minimiser le gap technologique vis-à-vis des israéliens et permettait à l’Egypte une certaine autonomie de l’occident. Suite à la signature du traité de Camp David, Moubarak a tout fait pour montrer sa passivité envers Israël ;   en équipant entre-autres l’armée de chars Abrams M1 sans protection avancé ni obus flèches et avions de chasses F16 américains  dans leurs versions basiques et privés du moindre missile moyenne portée comme le AIM120 AMRAAM pour ne jamais oser croiser le fer à Israël, Moubarak a permis donc à l’occident de neutraliser l’Egypte et l’isoler de son appartenance arabe et du soutien de ses causes justes. Encore pire la passivité du régime corrompu de Moubarak avait permis à Israël de bien s’enfoncer en Afrique plus précisément dans les pays du fleuve du Nil qui commencent à adopter une politique très hostile envers l’Egypte et ne cessent de menacer de construire des barrages sur la rivière sans le consentement des Egyptiens pouvant ainsi les priver de leur principal nerf-vital.

 La nature des armes qui seront éventuellement commandées par l’Egypte auprès des chinois donneront une idée plus précise sur les intentions de Morsi, selon un site israélien réputé en matière des questions défense (Debka.com) le président Egyptien serait intéressé par la commande de missiles balistiques de longue portée CSS-5 capables de porter des ogives nucléaires, si cela s’avère vrai , le Moyen-Orient pourra voir prochainement naissance d’un programme nucléaire Egyptien et d’un autre Turque, qui tous deux viseront à serrer les coudes comme étant les deux plus grandes démocratie-Sunnite de la région  en-vue de développer leur propre dissuasion nucléaire en réponse à la bombe atomique Israélienne et celle Iranienne.

L’image du nouveau Moyen-Orient postrévolutionnaire est en train de se former et s’éclaircir donnant lieu à quarte puissances distinctes la 1ère les démocraties-Sunnites regroupant l’Egypte, la Tunisie, la Libye et Turquie ; les monarchies arabes regroupant les membres du CCG en plus de la Jordanie et le Maroc ; la 3ème est Israël et enfin la 4ème il s’agit de l’axe Chiite formé par l’Iran, les chiites d’Irak, le Hezbollah et les Houtis Yéménites.

السيطرة الجوية

Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc

Sahara marocain : « L’invincibilité se trouve dans la défense, la probabilité de victoire se trouve dans l'attaque »

Le sort de la guerre au Sahara a été scellé à tout jamais et ce depuis l’achèvement de la ceinture défensive en 1982, en effet dans la période 1976-1982 l’issue de la guerre n’était pas encore visible, malgré la supériorité numérique dont disposait les FAR, c’était le Polisario qui décidait à chaque fois quand et où un affrontement devrait avoir lieu, la maitrise du « où » et du « quand »,confère un avantage indéniable et est en principe détenu par l’antagoniste supérieur numériquement or que le conflit du Sahara a été l’exception qui confirme cette règle. Les FAR cherchaient à consolider leurs positions par une annexion horizontale et graduelle du terrain, évitaient l’affrontement mais le subissaient et le contraient à chaque fois, le Polisario était partout et nul part, il évitait les FAR là où ils sont forts et frappait à plein fouet là où ils sont faibles pour disparaitre de nouveau, c’est l’essence même de la guerre asymétrique ; ceci dans l’espoir de prolonger la compagne des FAR et épuiser les ressources de l’Etat marocain qui allait être forcé enfin de compte à couper sa jambe souffrante pour que le restant du corps puisse survivre. 

Après une longue série de considérables pertes en hommes et matériel , les FAR ont pu avec succès rééquilibrer la balance en leur faveur, grâce à l’idée ingénieuse de l’édifice défensif, telle la grande muraille de Chine construite par la dynastie Ming pour repousser les tribus barbares, la ceinture de sécurité a servi principalement à mettre fin à l’avantage du choix du moment/lieu des clashs que détenait le Polisario, et a permis de contrecarrer toute pénétration des milices du Polisario derrière les lignes marocaines et donner le temps nécessaire à nos forces pour réagir. 

Après quelques tentatives ratées de briser la ligne défensive, le Polisario s’est rendu compte qu’il n’était plus en mesure de continuer à lutter, car combien même une vague est forte elle se fait absorber et dissiper en se brisant contre les rochers, reconnaissant ainsi implicitement l’invincibilité des FAR sur terrain qui a été scellée à tout jamais tel un arbre centenaire, dont les racines nombreuses et solides sont profondément enracinées dans les confins de la terre conférant une stabilité inébranlable à l’arbre rendant inefficaces les plus violents coups de vents. 

Bien que l’invincibilité militaire des FAR au Sahara soit chose acquise, cela n’implique pas que la victoire soit remportée ! Certes comme l’explique si bien la citation de maitre Sun Tzu, l’invincibilité est une chose, la victoire en est une autre, les deux choses ne peuvent être atteintes par les mêmes moyens. Après une période de paix de plus de 20ans l’expérience a montré que le temps à lui seul n’est pas suffisant pour résoudre le conflit, tant qu’un morceau de terre du Sahara n’est pas sous contrôle des FAR le rêve d’un Etat sahraoui indépendant demeurera dans l’âme des séparatistes. 

En effet, le conflit n’a pas été achevé par le Maroc qui n’a su osé récolter les fruits de sa victoire militaire pour laisser place à des négociations diplomatiques sans fin. 

Plus de 20% des terres du Sahara demeurent hors de contrôle de l’Etat marocain, espace dont le Polisario se réjouit d’appeler « territoire libéré », mot plein de sens sur lequel le Polisario base ses aspirations politiques et légitime aux yeux de ses troupes le rêve d’un Etat indépendant. 

Cette « Zone tampon » de plus de 53200Km² est devenu un couloir pour tout trafic illicite : d’armes, de drogues et d’être humains et pourrait devenir un refuge et base pour le terrorisme international. 

Seule une annexion totale du Sahara par le Maroc peut assurer la victoire finale tant attendue par le peuple marocain, et ce qui avortera définitivement l’espoir d’établir un Etat indépendant dans les cœurs et esprits des séparatistes et cela ne peut se faire sans une attaque finale et décisive, sans quoi la victoire ne sera jamais acquise ! 

La maîtrise du ciel

Membre de l'équipe du site www.farmaroc.com sous pseudo FAMAS et passionné des questions touchant à la défense,stratégie,géostratégie et géopolitique, j'ai décidé de lancer ce blog recueillant mes humbles réflexions sur la question, espérant ainsi apporter ma brique à l'édifice stratégique de l'humanité.