Selon les historiens de
l’organisation, la forme organisationnelle la plus ancienne remonte à la
découverte du feu il y a plus de 400000 ans, en effet ce n’est qu’après la découverte
des techniques d’entretien du feu pour les besoins basiques que les humains se
sont mis à se constituer sous forme de communautés d’abord pour se protéger du
froid et pour éloigner les animaux.
Petit à petit les
communautés humaines ont commencé à s’organiser par une répartition de tâches
notamment : la collecte du bois, la
chasse, la garde… Naturellement tout un chacun s’est mis à se pencher vers la
tâche où il fait preuve relativement mieux de productivité par rapport aux
autres.
Le premier défi qui s’imposait à l’Homme-communautaire
est l’atteinte de la survie par une pacification de la menace des autres
espèces et en général par une domestication de la nature à son service. Ceci s’est
réalisé au travers à long processus d’accumulation d’expérience et de
savoir-faire qui s’est principalement répercuté sur l’amélioration continue des
outils de travail et sur la capacité de collecte et de stockage des aliments.
Face à une limitation des territoires et des
ressources d’une-part et une évolution démographique soutenue de l’humanité
d’autre-part la guerre intercommunautaire est devenue une chose inéluctable et
donc la façon de la penser s’est imposée comme priorité majeure pour toute
communauté, l’humain n’a pas tardé à devenir la pire menace pour ses
congénères.
L’organisation est de ce
fait d’abord un groupement humain où il y a répartition de tâches
fonctionnelles ce qui entraîne forcément la répartition de pouvoirs et l’ hiérarchisation
en-vue d’assurer chacune d’elles.
Cependant la raison d’être
d’une organisation, sa forme et son ossature ne sont qu’une réponse jugée
adéquate à des menaces et contraintes environnementales. Il est pratiquement
rare de trouver une organisation existant pour elle-même.
L’armée, l’une des organisations les plus
anciennes qui peut venir à l’esprit, ne tire la légitimité de son existence
qu’à la suite à des menaces extracommunautaires et extraterritoriales jugées
suffisamment importantes.
Autrement dit, toute forme
organisationnelle n’est qu’une réponse stratégique à court-terme pour un
ensemble de contraintes et menaces externes. Une réponse qui peut évoluer et
changer de forme aussitôt que l’imposeront les contraintes environnementales.
L’interaction entre les
contraintes environnementales d’une-part et les formes organisationnelles
adéquates d’autre-part, pour y faire face en guise de réponse stratégique, ont
depuis toujours occupé l’esprit et inspiré les stratèges.
A ce titre Sun Tzu l’auteur des « Treize-articles »
disait que « La stratégie est comme l’eau qui fuit les hauteurs et remplit
les creux ». En effet, L’illustration
la plus parfaite sur la fluidité organisationnelle et la capacité d’une
organisation de s’adapter aux variations environnementales est sans doute celle
de l’eau.
Inodore et sans goût spécifique, l’eau a
toujours tendance de prendre la forme du contenant, sous l’effet du froid elle
gèle et sous une grande chaleur elle s’évapore...