Les ambitions
nucléaires de l'Iran et ses menaces de fermer le Détroit de Hurmus en guise
de représailles en cas de bombardement de ses sites nucléaires, risquent
de déborder de nouveau la tasse quasi-pleine du Moyen-Orient et
constituer un effet déclencheur d'une guerre régionale généralisée.
Depuis la mise en
service de la centrale nucléaire de Dimona en 1963, l'équilibre des
forces régional a été dangereusement désaxé en faveur d'Israël, ce dernier
n'épargne depuis aucun effort pour avorter toute tentative régionale de
développement d'une contrepartie afin de faire pérenniser la dominance
"nucléaire" israélienne sur la région, seule garante du fameux « droit
d'existence » de l'Etat Hébreux. En effet, tout programme nucléaire dans
la région est considéré comme « menace existentielle » par Israël,
qui par le passé a mené deux interventions musclées dans ce sens, la 1ère
a été le bombardement du réacteur d'Osirak Irakien en 1981 et la plus
récente est le bombardement d'un soupçonné réacteur nucléaire Syrien à Daïr Alzour
en 2007, ce qui montre que les menaces Israéliennes de cibler les sites
nucléaires iraniens peuvent bien se concrétiser dans un avenir très proche,
ce qui mettra les Etats-Unis et les pays membre de l’Otan devant un fait
accompli et ne leur laissera de choix que de soutenir leur allié Israélien
et s'impliquer contre leur grès dans une guerre contre l'Iran dont tout le
monde en sera enfin de compte perdant.
Cependant,
l'éloignement de l'Iran d'Israël, ainsi que la multitude des sites
nucléaires iraniens et leur éparpillement rendent le succès de la solution
armée plus complexe aux yeux des militaires Israéliens. De plus pour
arriver aux abords des frontières Iraniennes, les chasseurs F15I et
chasseurs-bombardiers F16I devront choisir entre trois couloirs aériens tous
autant dangereux : la première option serait de passer à travers les
frontières syrio-Turques, zone extrêmement surveillée actuellement à cause
du conflit syrien pour ensuite traverser l'Irak et rejoindre l'Iran ; la
2ème option est de violer le ciel Jordanien ensuite passer par l'Irak ; la
3ème est de violer l'espace aérien de l'Arabie Saoudite pour atteindre les
eaux du Golfe. A cela il faut ajouter la distance à franchir, l'autonomie
en kérosène des chasseurs de l'IAF (Israeli air force) ne suffira pas ce qui
nécessite qu'ils soient accompagnés par des avions ravitailleurs moins
rapides et donc plus vulnérables à toutes représailles.
Hormis la solution
aérienne, une autre solution militaire s'offre à Israël à savoir l'usage de
missiles balistiques Jericho II et Jericho III dont les portées dépassent
1500km et peuvent atteindre n'importe quel point sur le sol iranien, par
contre la CEP (circular error probable) précision de tir des missiles Israéliens
laisse à désirer et ne peuvent être efficaces qu'en cas d'usage de têtes nucléaires
et assumer la responsabilité Ethique que cela implique !
Les représailles Iraniennes
en cas d’attaque de son programme nucléaire entraineront toute la région en
guerre et cibleront notamment les pays au-dessus desquels les chasseurs Israéliens
vont devoir traverser, ainsi que toutes les bases américaines et occidentales
dans la région. Ces représailles pourront prendre plusieurs formes : des
raids massifs par des missiles Sol-Sol (Fateh-110, Shehab 2 et 3, sejil-2....) ;
activation des cellules Jihadistes-Chiites dans la région pour saboter et viser
les intérêts occidentaux ; miner les eaux du détroit de Hurmuz et menacer
tout pétrolier ou navire de guerre étranger par des vedettes kamikazes ou
lance-missiles ; implication des pions Iraniens dans la région comme le
Hezbollah et les Houtis….
Les retombées
écologiques d’une aventure guerrière Israélienne pèseront lourd pour les pays
membre du CCG, la principale menace est le risque de propagation des radiations
nucléaires du Site de Bousheher, ce qui causera un nouveau «Tchernobyl»
entrainant la fuite de la population vivant sur les rives du Golfe persique
vers des lieux plus sûrs, de plus cela causera l’empoisonnement des eaux du
Golfe que les pays arabes dessalent pour subvenir à leurs besoins en eau
potable.
Les conséquences
économiques du conflit seront autant douloureuses, impliquant principalement la
flambée du prix du Baril du pétrole, ce qui amplifiera les effets de l’actuelle
crise économique mondiale et rendra difficile tous les plans de relance économique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire