samedi 1 décembre 2012

Organisation & Stratégie


Selon les historiens de l’organisation, la forme organisationnelle la plus ancienne remonte à la découverte du feu il y a plus de 400000 ans, en effet ce n’est qu’après la découverte des techniques d’entretien du feu pour les besoins basiques que les humains se sont mis à se constituer sous forme de communautés d’abord pour se protéger du froid et pour éloigner les animaux.

Petit à petit les communautés humaines ont commencé à s’organiser par une répartition de tâches notamment : la collecte  du bois, la chasse, la garde… Naturellement tout un chacun s’est mis à se pencher vers la tâche où il fait preuve relativement mieux de productivité par rapport aux autres.

Le premier défi qui s’imposait à l’Homme-communautaire est l’atteinte de la survie par une pacification de la menace des autres espèces et en général par une domestication de la nature à son service. Ceci s’est réalisé au travers à long processus d’accumulation d’expérience et de savoir-faire qui s’est principalement répercuté sur l’amélioration continue des outils de travail et sur la capacité de collecte et de stockage des aliments.

 Face à une limitation des territoires et des ressources d’une-part et une évolution démographique soutenue de l’humanité d’autre-part la guerre intercommunautaire est devenue une chose inéluctable et donc la façon de la penser s’est imposée comme priorité majeure pour toute communauté, l’humain n’a pas tardé à devenir la pire menace pour ses congénères.

L’organisation est de ce fait d’abord un groupement humain où il y a répartition de tâches fonctionnelles ce qui entraîne forcément la répartition de pouvoirs et l’ hiérarchisation en-vue d’assurer chacune d’elles.

Cependant la raison d’être d’une organisation, sa forme et son ossature ne sont qu’une réponse jugée adéquate à des menaces et contraintes environnementales. Il est pratiquement rare de trouver une organisation existant pour elle-même.

 L’armée, l’une des organisations les plus anciennes qui peut venir à l’esprit, ne tire la légitimité de son existence qu’à la suite à des menaces extracommunautaires et extraterritoriales jugées suffisamment importantes.

Autrement dit, toute forme organisationnelle n’est qu’une réponse stratégique à court-terme pour un ensemble de contraintes et menaces externes. Une réponse qui peut évoluer et changer de forme aussitôt que l’imposeront les contraintes environnementales.

L’interaction entre les contraintes environnementales d’une-part et les formes organisationnelles adéquates d’autre-part, pour y faire face en guise de réponse stratégique, ont depuis toujours occupé l’esprit et inspiré  les stratèges.

 A ce titre Sun Tzu l’auteur des « Treize-articles » disait que « La stratégie est comme l’eau qui fuit les hauteurs et remplit les  creux ». En effet, L’illustration la plus parfaite sur la fluidité organisationnelle et la capacité d’une organisation de s’adapter aux variations environnementales est sans doute celle de l’eau.

 Inodore et sans goût spécifique, l’eau a toujours tendance de prendre la forme du contenant, sous l’effet du froid elle gèle et sous une grande chaleur elle s’évapore...

mardi 27 novembre 2012

Les drones : « La règle, c’est que le Général qui triomphe est celui qui est le mieux informé » (Sun Tzu)


      Prévoir les mouvements de l’ennemi, suivre le déploiement de ses unités et prévenir toute mauvaise surprise ont toujours conditionnés et causés la victoire des uns et la perte des autres. Les moyens et outils de collecte d’informations sur les champs de batailles n’ont cessé d’évoluer et de se perfectionner avec l’avancée de la technologie. Ce rôle primordial jadis remplit par l’élément humain dit « éclaireur » laisse de plus en plus place à des machines dont la mobilité, la discrétion et l’endurance dépassent de loin les capacités physiques de l’Homme. En effet, les armées modernes se basent sur un dispositif de « reconnaissance » très large comprenant plusieurs moyens terrestres, aériens voire spatiaux.

Depuis l’introduction de l’avion dans les champs de batailles depuis la 1ère guerre mondiale, ses fonctions opérationnelles n’ont cessé de s’élargir changeant ainsi le visage de la guerre à tout jamais, de part sa vitesse sa grande autonomie en plus du fait qu’il opère à des altitudes importantes lui conférant un champs de vision énorme, l’avion constitue sans doute l’un des meilleures moyens de reconnaissance sur terrain.

Cependant  s’aventurer derrière les lignes de l'ennemi afin de récolter le maximum d’informations vitales n’est pas escompte de danger surtout dans un monde où la couverture radar et les moyens de défense aérienne sont de plus en plus répandus et perfectionnés, de ce fait pour un double objectif  d’épargner la vie précieuse des pilotes et d’autre-part de discrétion avancée, les drones se sont imposés comme une véritable alternative à l’avion classique autant qu’outil de reconnaissance.

Connus dans le jargon militaire par l’abréviation UAV (unmanned aerial vehicule), les drones sont des avions à voilure fixe ou à rotor, sans pilote télécommandés depuis le sol et dont le principal rôle est la reconnaissance en milieux hostile. Les drones représentent un avantage opérationnel indéniable d’abord grâce à leur discrétion irréprochable, la signature radar (radar cross section) des UAV est tellement minuscule qu’ils sont souvent confondus avec des oiseaux par la plupart des radars terrestres de même que pour leur signature infrarouge grâce à une motorisation très discrète, d’autre-part les drones sont équipés de caméras infrarouges très performantes et de systèmes de liaison de données permettant d’envoyer des vidéos de façon instantanée aux postes de contrôle auxquels ils peuvent être liés par satellite à des milliers de Km de distance.


La famille des drones comporte une large gamme de types différents chacun dédié à des missions pointues, sans être exhaustif on peut en citer les plus connus :

SUAV : pour Small UAV c’est des mini drones, qui peuvent être emportés par un fantassin, ce genre de mini drones servent principalement pour les forces spéciales et leurs sont d’une aide capitale lors d’un raid ou opération d’infiltration en plein territoire ennemi (exemple : RQ-11 Raven)

TUAV  : Tactical UAV c’est les UAV les plus utilisés par les armées de terre, volant à des altitudes moyennes dépassant les 3km et qui peuvent avoir une endurance jusqu’à 48H, ces drones servent principalement de yeux pour l’artillerie, ils transmettent aux régiments d’artillerie les coordonnées de toute concentration ennemi de leur trajectoire et vitesse afin d’orienter leur feu (exemple : Watchkeeper WK450)

UAV MALE : Medium-altitude long endurance unmanned aerial vehicule, sont des drones qui opèrent à des altitudes qui peuvent dépasser 7km et qui ont une grande autonomie de plusieurs centaines de KM, c’est des drones qui peuvent servir pour un large spectre de missions, notamment la surveillance maritime, la surveillance de frontières… (exemple : Anka, Heron)

UCAV : Unmanned Combat air vehicule : c’est généralement des drones MALE armés afin de mener des missions de lutte antiguérilla, lutte anti-trafic de drogues et armes voire mener des assassinats  (exemple : MQ-9 Reaper)

HALE UAV : High Altitude Long endurance mission: il s’agit de drones de reconnaissance-stratégique, c’est de véritables mini-satellites qui opèrent à des altitudes vertigineuses au-delà de 15km d’altitude, avec une autonomie de milliers de km et ont la capacité d’aller espionner tout territoire ennemi, notamment les sites nucléaires ou d’armement non-conventionnel (exemple : RQ-4A Global Hawk)

Le Maroc est actuellement sans doute le pays nord africain dont les moyens de reconnaissance sont les plus avancés d’un point de vue technologique, le F16 marocain est doté de la nacelle de reconnaissance DB110 Goodrich dotée de caméra thermique très performante à haute résolution permettant au F16 de mener des missions de reconnaissance de jour comme de nuit et le partage des informations collectionnées de façon instantanée avec les autres unités ou centre de commandement grâce à la liaison de données, de plus le Maroc dispose d’autres moyens de reconnaissance notamment  la nacelle de désignation ATP XR sniper du F16, la nacelle de désignation Damocles des Mirages F1 modernisés, la nacelle d’analyse de signaux ASTAC, avions RC-130 dédiés à la reconnaissance… en ce qui concerne les Drones le Maroc peut se prétendre bénéficier de l’armée la mieux équipée en la matière en Afrique du nord, le Maroc dispose de plusieurs systèmes de drones notamment le RQ-11 Raven pour l’infanterie, le Skyeye R4E-50 et le Ignat-ER pour l’artillerie et la surveillance des frontières ainsi que d’autres systèmes américains dédiés pour la surveillance maritime, des frontières et de la lutte antitrafics de drogues et antiterrorisme.

En fidèle adepte de la doctrine Soviétique , l’Algérie a longtemps négligée les drones et s’est toujours basée sur les avions classiques pour mener les missions de reconnaissance notamment sur le MIG25 Foxbat, cependant la guerre entre la Russie et la Géorgie en 2008 a démontrée l’intérêt des drones aux yeux des Russes et des pays comme l’Algérie qui en sont influencés. Suite aux leçons tirées de la Guerre de Géorgie la Russie n’a pas tardé à faire appel aux Israéliens afin de rattraper son retard en la matière et développer ses moyens de reconnaissance opérationnelle. Dans l’absence de drones issues de l’industrie russe capables de rivaliser avec les contreparties occidentales, l’Algérie a fait le choix d’opter en petite quantité pour les drones Sud-africains « Seeker » et « Seeker 2 », drones tactiques de reconnaissance mais qui sont loin de remplir les besoins algériens, vue l’étendue du territoire et les besoins pressants de lutte anti-terrorisme. Face à un embargo non déclaré de la part de l’occident, l’Algérie a tenté de trouver des alternatives, à ce sujet des rumeurs circulent autour de l’acquisition de drones iraniens de type Ababil-5.

L'information tel que cela a été précisé par SunTzu demeure une arme capitale qui ne peut être négligée peu importe la puissance de feu dont on dispose.

vendredi 23 novembre 2012

Leadership & stratégie



Le pouvoir d'influencer les gens, les faire fédérer et défendre une cause donnée nécessite de toucher leurs cœurs et leur faire croire en un gain morale, symbolique et immatériel pour lequel ils vont se dévouer voire se sacrifier. l'intensité du pouvoir de manipuler les gens dépend de la profondeur symbolique et spirituelle de la cause défendue et de la puissance de l'endoctrinement qui en découle, le sommet du leadership est quand la cause est personnifiée et que le leader arrive à résumer "la cause" en sa personne physique, ceci lui confère un pouvoir absolue sur ses suiveurs ,cependant dans ce cas, ce pouvoir ne pourrait être hérité ou institutionnalisé pour garantir la pérennité de l'organisation après la mort du leader fondateur.

Les formes de leadership et ses moyens d'influence diffèrent et dépendent principalement des sources du leadership qui peuvent être religieuses, politiques, financières, scientifiques.... De plus leadership et phénomène de groupe vont toujours de pair, le leader ne voit le jour et ne tire sa légitimité qu'au sein d'un groupe qui n'est qu'un groupement d'humains réunit autour d'un certain nombre de valeurs, principes ou but communs, le leader est souvent reconnu comme une référence en matière de respect des valeurs communes du groupe, reconnaissance souvent tirée suite à l'âge, un palmarès exceptionnel ou sacrifices donnés pour la cause ou valeurs du groupe.

Pour gouverner un groupe et réaliser les buts qu'il s'est tracé, le leader doit faire preuve d'intelligence stratégique, ce qui lui permettra de conserver sa position de chef et en même temps d’augmenter sa crédibilité grâce à des réalisations concrètes. De ce fait et ce depuis l'antiquité les leaders ont toujours cherché à se faire entourer de sages stratèges qu'ils consultent sur chaque pas à mener que cela concerne la gestion des affaires intra-groupales ou des relations avec le monde extérieur. Un stratège est donc une personne qui agit dans l'ombre, dont les réalisations ne sont connus que d'un cercle très fermé autour du chef et que le commun des membres du groupe ne sont pas sensé le connaitre ou l’aimer, c'est souvent une personne peu sociable et détestable, un cerveau rationnel au sang froid et à la langue aiguisée au service du leader et qui a comme rôle d'avertir le leader, de le critiquer et de toujours poser les questions qui fâchent même s’il risque de vexer le leader lui même. Un habile stratège est celui qui arrive à prévoir la crise au milieu la prospérité, qui détecte le danger au milieu de la sérénité et qui a le don d'écouter les subtilités des choses.


Les interactions entre intelligence stratégique et leadership sont multiples et peuvent déboucher sur plusieurs configurations différentes :

- Un stratège doué, mais qui sert un leader borné qui accepte mal la critique, peut se voir réduire en un flatteur qui applaudit chaque décision même catastrophique du leader dans le seul but de se faire remplir les poches et éviter de s'attirer les foudres des factions de l'élite.

- Un stratège super doué, qui peut prévoir chaque pas de son maître  peut finir par perdre la tête à cause de son talent car Il sera perçu tôt ou tard par le leader comme une menace.

- La formation de factions ou sous-groupes au sein même du groupe peut biaiser les conseils d’un stratège dont le but ne sera plus la cause ultime du groupe mais plus tôt l’intérêt étroit de sa propre faction.

- un stratège pourtant bien doué cache ses vrais talents de peur de s’attirer les envies d’autres conseillers plus influents et donc finir par priver le leader de conseils vitaux.

Pour être leader il suffit de faire croire les gens en soi ou en sa cause, savoir parler et toucher les cœurs ont souvent été suffisant de par l’histoire pour lever de grandes armées et mener des conquêtes. La nécessité d’être appuyé par une intelligence stratégique n’est pas souvent une chose urgente pour un leader, l’effectif peut épargner de stratégie, il suffit de bénéficier d’une supériorité numérique écrasante vis-à-vis de l’ennemi lors d’une bataille pour arriver à la victoire même avec le général le plus incompétent au monde. Cependant à force qu’on est relativement faible et que nos moyens et ressources sont limités on fait de plus en plus appel à la stratégie en-vue d’éviter toute erreur qui pourrait être fatale au groupe et sa survie.

Leadership et intelligence stratégique sont rarement réunis en une seule et unique personne, il est rare où l’humanité ait connu des hommes du Calibre de Alexandre le grand, Saladin ou Napoléon Bonaparte… ceux rares connus ont su grâce à leurs dons soumettre le monde !

mardi 9 octobre 2012

La course à l’armement Maroco-algérienne s’intensifie


La course à l’armement entre l’Algérie et le Maroc ne semble pas s’arrêter, la junte militaire algérienne au pouvoir vise depuis plusieurs années à bouleverser l’équilibre des forces en Afrique du Nord en sa faveur, ceci en puisant dans ses grandes ressources financières générées grâce au pompage et à l’exportation des hydrocarbures. Les commandes algériennes successives d’armement ne laissent de  choix au Maroc que de suivre la tendance afin de préserver l’équilibre des forces et de garder une certaine dissuasion militaire vis-à-vis de son rival algérien. En accentuant l’ampleur et l’intensité de la course à l’armement, les décideurs algériens visent à faire saigner économiquement le Maroc, dont les rentrées en devises proviennent non pas d’un pompage facile de ressources sous-terraines mais plutôt d’une performance économique qui peine à s’épanouir en ce contexte de crise économique mondiale. 

Le budget militaire des FAR en l’année 2012 avoisine les 5 milliard de dollars et le budget acquisition seul avoisine 1 milliard de dollar, contre un budget de plus 8 milliard de dollars pour l’Algérie. Bien que le budget des FAR soit relativement modeste, néanmoins il est à la hauteur des ambitions du Maroc, cependant le budget des FAR provient en monnaie nationale du budget Etatique or qu’en l’absence d’une industrie militaire nationale auto-suffisante les FAR sont contraints d’importer tous leurs besoins en terme d’armement, de munitions et de pièces de rechange, ce qui pose à chaque fois un véritable problème de devises, vu la limitation des réserves nationales en devises qui sont destinées dans leur majorité à des besoins plus vitaux comme le payement de la facture énergétique et l’importation de céréales.

Une 2ème vague d’acquisitions algériennes semble se montrer à l’horizon, en effet le journal Algérien El-Khabar rapporte que l’AAF (Algerian Air Force) algérienne semble s’intéresser à l’introduction et ce pour la 1ère fois de son histoire d’un avion de chasse occidental, qui selon les rumeurs de la presse peut être le Gripen du constructeur suédois SAAB ou le Rafale du français Dassault.

Le timing et les raisons derrière une telle décision stratégique sont multiples. L’acquisition d’armement est une question d’abord politique dans la mesure où un fournisseur d’arme, s’engage à travers l’acte de vente de conférer un soutien politique et diplomatique au pays client, de plus c’est un gage implicite de fournir les munitions et pièces de rechanges en toute circonstance. Pour un pays qui a déjà souffert d’un embargo militaire sévère, un pays dont les gradés sont tous formés dans les académies militaires russes et qui sont imprégnés par les idéaux socialistes et marxistes, L’Algérie a toujours eu un penchant naturel vers l’armement russe, vu les liens historiques solides qui lient les deux pays. Or, depuis la chute de l’URSS, les efforts russes en matière de recherche et développement ne sont plus ce qu’ils étaient aux temps de la guerre froide. En effet, le budget militaire de la fédération Russe est d’environs 64milliards de dollars contre plus de 689 milliards de dollars comme budget annuel du Pentagone américain soit seulement 9.28%, ceci révèle entre-autres l’incapacité russe de tenir tête encore aux Etats-Unis et donc de fournir des systèmes d’armes qui peuvent se mesurer à la technologie occidentale en général et à l’américaine en particulier. Par conséquent, l’avancée technologique des chasseurs occidentaux offrent une suprématie claire vis-à-vis de leurs homologues d’origine russe.

 La mise en service par le Maroc du chasseur-bombardier F16bloc52+ offre une suprématie technologique indiscutable aux Forces Royales Air (FRA) par rapport à l’AAF, l’avion de chasse le plus récent dans l’inventaire de cette dernière est le SU30MK, doté d’une surface allaire gigantesque qui aggrave sa signature radar (Radar Cross Section RCS) qui selon des sources concordantes dépasse 20m² contre une discrétion remarquable du F16 marocain dont la RCS ne frôle pas 1m² le rendant difficilement détectable de loin ce qui lui offre l’avantage de « first-look » (voir en premier), « first-shoot » (frapper en premier) et « first-kill » (Tuer en premier) et ce grâce au missile air-air moyenne portée AIM120C7 dont la portée (portée : ~90km) et la technologie dépassent de loin la contre partie russe en dotation chez l’AAF à savoir le R77E (portée : ~50km). De plus les capacités de guerre électronique du F16 grâce à sa suite électronique ACES de Raytheon en plus de ses capacités air-sol redoutables grâce principalement à la nacelle de désignation laser Sniper XR, n’ont de contrepartie dans l’industrie militaire russe.

De ce fait pour espérer se mesurer aux capacités offensives pointues du F16bloc52+ marocain, les algériens n’auront de choix que de se tourner vers l’occident soit miser sur le rafale français, soit opter pour le rapprochement algero-allemand en vue la commande du EF2000 typhoon ou bien faire appel aux Suédois pour l’acquisition du Gripen.

D’autres raisons peuvent motiver une telle décision d’achat, en l’occurrence le retirement du service des MIG25 Foxbat et MIG29S Fulcrum qui arrivent à leur fin de vie, d’où la nécessité d’un nouvel intercepteur pour défendre la bande côtière algérienne et assister les batteries S300PMU2 dans la protection des sites névralgiques algériens.

-          Le cas du Rafale français : le régime algérien tente depuis l’accès au pouvoir de Bouteflika, de limiter l’influence française dans le pays. l’Algérie accuse la France de favoriser le Maroc et de partialité en ce qui concerne la question du Sahara. Opter donc pour le rafale du pays de l’ex-colonisateur n’est pas très envisageable, vu les tensions qui règnent depuis presque une décennie entre les deux pays. De plus si même les français donnent des gages et acceptent de vendre le rafale aux algériens, le chasseur sera beaucoup limité si on le prive de la Liaison 16 (L16), système Otanien d’échanges de données tactique qui sert de multiplicateur forces et offre une protection 360° au chasseur et qui ne peut être transféré aux Algériens que suite à un accord de la part des Etats-Unis qui ne manqueront pas de s’y opposer vu que cela menacera un de leurs alliés majeurs à savoir le Maroc. En mettant à l’écart les entraves politiques qui risquent d’empêcher un tel contrat, le rafale comme avion de chasse est un biréacteur doté d’une grande autonomie le rendant parfaitement adapté à l’Algérie, de plus c’est un chasseur Omnirôle destiné grâce à ses équipements à remplir plusieurs missions Air-Air, Air-Sol, Air-Mer.

-          Le cas du Gripen Suédois : les Suédois sont connus d’être hostiles à la marocanité du Sahara vu la sensibilité de leur opinion publique à toute question relative aux droits de l’homme ce qui a permis au Polisario de commercialiser dans les sociétés scandinaves une image très négative du Maroc et qui a beaucoup nuit aux intérêts nationaux. Les algériens ont commencé à s’ouvrir à l’industrie militaire Suédoise notamment par la commande récemment d’un réducteur de signature infrarouge « Baracuda » pour équiper le char de combat algérien T90S visant à le rendre plus discret et moins exposé aux senseurs électro-optiques des FAR notamment le futur FLIR (forward looking infrared) TIS Gen II du futur Abrams M1A1SA marocain. Le JAS-39 Gripen est un monoréacteur dont le rayon d’action modeste ne peut suffire pour un territoire aussi vaste que celui de l’Algérie, l’AAF a pour tradition d’opter pour des Biréacteurs pour la défense de son ciel, de plus le Gripen comporte une panoplie de composantes américaines voire israéliennes nécessitant leur accord préalable  pour un transfert à l’Algérie. Chose difficilement réalisable vu l’entêtement de l’Algérie, sa méfiance et son refus des clauses de « end user » (consommateur final) et d’inspection qu’imposent les américains pour la protection de leur technologie et pour empêcher que cela soit transferé par le pays client aux rivaux des Etats-Unis notamment la Chine et la Russie.

En cas de réalisation du contrat du Gripen ou rafale Algérien, le Maghreb verra l’introduction du premier avion de chasse équipé d’un radar à antenne active AESA, en plus de l’introduction du premier missile Air-Air avec un stratoréacteur (ramjet) en le missile METEOR de MBDA qui équipe aussi bien le rafale, le Gripen et le EF2000. La réaction présumé du Maroc sera sans doute de passer à la technologie AESA avec l’équipement de la flotte F16 marocaine soit du radar SABR de  Northrop-Grumman ou RACR de Raytheon qui tous deux sont des radars AESA offert pour la modernisation des F16, à cela il faut ajouter le AIM120D la dernière version du AMRAAM américain qui est doté également d’un stratoréacteur, ce qui augmentera largement les capacités de combat BVR (beyond visual range) du F16 et le rendra un rival digne que cela soit du rafale, du Gripen NG voire de l’EF2000.

Plusieurs autres contrats algériens sont en cours de lancement et de réalisation, en l’occurrence :

  • -          la presse internationale spécialisée a annoncé la volonté récente de l’Algérie de commander 2 sous-marins de classe 636 KILO, ce qui fera élevé le nombre total de sous-marins algériens au nombre de 6
  • -          commande de 2 frégates allemandes de classe MEKO2000
  • -          commande de 2 corvettes russes de classe TIGRE
  • -          commande d’un LPD, navire amphibie de projection de forces Italien

En réponse aux acquisitions algériennes, les FAR tous corps confondus ne cessent de suivre la tendance afin de moderniser leur arsenal et maintenir la balance des forces équilibrée face à l’Algérie, à travers un certain nombre de contrats passés et en cours :

  • -          commande de 200 chars Abrams M1A1SA américains, le char est doté d’un blindage composite très avancé qui jusqu’à nos jours n’a jamais pu être percé par un obus ennemi, en plus de sa grande capacité de survie le char est doté de capacités offensives redoutables grâce d’une part à une électro-optique de pointe et au TIS FLIR GEN II capable de voir des cibles jusqu’à 8km et d’autre-part grâce au transfert au Maroc des obus-flèches M833 à l’uranium appauvri, capables de transpercer tout blindage ennemi notamment les briques réactives KONTAKT-5 protégeant la tourelle du T90S algérien


  • -          commande de 3 Frégates de classe SIGMA et 1 frégate lourde de classe FREMM avec des capacités anti-soumarines, antinavires et anti-aériennes redoutables


  • -          commande 4 C27J Spartan, qui s’apparente à un avion cargo mais vu sa protection IR/ECM (Infrarouge/ electronic counter measures) avancé semble être destiné pour les troupes aéroportées notamment la 1ère BIP de Salé et la 2ème BIP de Benguerrir, qui constituent l’élite de l’armée de terre marocaine et qui seront invitées à être projetées plus facilement et en sureté que cela soit au front Est au Sahara voire hors territoire national en renfort à nos alliés du Golfe ou dans le cadre d’une mission de l’ONU.


Mis à part les contrats concrets déjà annoncés par les constructeurs, beaucoup de rumeurs circulent à propos d’éventuels futurs contrats des FAR notamment :

  • -          la commande d’avions de patrouille maritime, le SC-130J Sea Hercules, qui est une version du C130 Hercules destiné à la patrouille maritime et à la lutte anti-soumarine, grâce à son équipement d’un détecteur d’anomalies magnétique et sa capacité de larguer des torpilles pour neutraliser les submersibles ennemis. Une telle solution sera parfaite compte tenu de l’étendue de nos eaux territoriales et compte tenu de la profondeur relativement limitée des eaux de la méditerranée et du détroit de Gibraltar facilitant le suivi des échos des SM, leur suivi et neutralisation.


  • -          Modernisation des AMX10RC de l’armée de terre en les dotant d’une nouvelle électro-optique et système de conduite de tir



vendredi 21 septembre 2012

Algérie : La guerre des clans continue


La complexité du régime algérien peut rendre confus le plus averti des observateurs politiques, en effet les luttes de pouvoir au sein du régime Algérien entre d’une part une oligarchie militaire et d’autre-part des dirigeants civils du FLN a débouché sur une sorte d’équilibre et de compromis non déclaré qui vise au partage de la rente pétrolière entres les différentes parties prenantes et maintenir un certain statuquo jusqu’à nouvel ordre. Depuis l’assassinat de Boudiaf en plein parlement par les éléments du DRS algérien, le choix du candidat présidentiel obéit à un processus de présélection très rude afin d’assurer les intérêts des camps les plus influents, et d’éviter toute mauvaise surprise qui contraindrait l’armée à sortir ses griffes et rappeler qu’elle demeure le centre du pouvoir dans le pays.

 L’accès au pouvoir de Bouteflika grâce au soutien et recommandation du feu général Belkheir a permit au pays de récupérer d’une décennie sanguinaire durant laquelle l’armée a créé l’épouvantail du terrorisme en-vue de prendre en otage la démocratie et renverser le FIS (Front Islamique du Salut) pour lequel les algériens ont librement voté. Cependant le poulain de Belkheir semble et ce depuis la mort de son parrain subir des attaques du Clan DRS mené par l’énigmatique général Taoufik, l’un des coups durs que le chef du renseignement militaire a dirigé au clan Bouteflika est sa réussite à mettre sa main sur le nerf-vital du pays grâce à l’emprisonnement de Mohamed Meziane l’ex patron de la SONATRACK et son remplacement par Nourdine CHEROUATI un pistonné de la DRS. Devenu de plus en plus méfiant et craignant pour sa peau, Bouteflika n’a pas cessé de limiter ses déplacements sur terrain ces dernières années et a tenté de rendre sa garde présidentielle autonome de l’influence des généraux. Cependant la question majeure qui continue d’intriguer Bouteflika est sa succession, le président algérien semble préparer le terrain depuis quelques années à son frère cadet Said Bouteflika pour prendre les commandes du FLN et par conséquent le remplacer au pouvoir, néanmoins la tâche n’est pas aussi aisée, le clan de la DRS semble avoir ses propres candidats favoris au sein même du FLN en l’occurrence Abdelaziz Belkhadem qui vient récemment d’être écarté par Bouteflika de son poste de conseiller présidentiel et qui risquerait d’être le candidat favori de l’armée lors des prochaines élections présidentielles.

La complexité du régime algérien lui a permit de s’en sortir jusqu’à présent du séisme politique créé par « le printemps arabe », en effet le régime algérien se maintient et tire sa légitimité grâce :

- D’une-part à la menace terroriste interne, la lutte anti-terroriste qui ne semble jamais prendre fin n’est qu’une scène de théâtre qui vise à maintenir la menace terroriste à un niveau acceptable, assez pour faire peur au citoyen algérien et lui faire garder en mémoire la décennie sanguinaire pour lui faire craindre tout vide politique qui pourrait surgir suite à une révolution populaire et pas trop pour que cela ne menace pas les installations pétrolières ni les gazoduc. De plus, le régime via l’instauration d’un code d’investissement très figé vise à faire fuir le plus ambitieux des investisseurs étrangers afin de garder la dominance de l’Etat sur l’économie et donc demeurer le principal employeur afin de mieux contrôler le peuple et son gagne-pain.

- D’autre-part grâce à la menace externe que le régime ne cesse d’amplifier via ses canaux de propagande afin de justifier les dépenses militaires en ce que cela génère de pots de vins pour les généraux, et ce grâce à la commercialisation d’une image du Maroc comme aime dire la presse algérienne « un pays impérialiste et expansionniste » qui ne cesse de rêver d’annexer une partie du territoire algérien, ainsi que la commercialisation du fameux principe de soutien des peuples opprimés notamment pour justifier l’accueil du Polisario aux camps de Tindouf et le soutien de sa cause séparatiste.

Tout observateur régional convaincu de la nécessité de voir naître l’espérée « union-maghrébine » souhaitait que les vents du printemps arabe seront assez forts pour enlever le régime algérien sans quoi les peuples de la région devront attendre encore longtemps pour s’unir.

mardi 11 septembre 2012

Tariq Ibn Ziyad revient à la vie ?


Tariq Ibn Zyad le légendaire "Fatih" (envahisseur) musulman d'origine berbère, est connu pour avoir conduit les troupes berbères depuis les rives du nord du Maroc pour envahir la presque île Ibérique. Sa victoire est restée gravée dans les mémoires à nos jours à travers le nom du rocher de "Gibraltar" qui est une déformation du nom arabe "Jebel tariq" (montagne de Tariq).

Tarik Ibn zyad marqua alors le début d'une période de gloire pour la nation marocaine qui s'est imposée depuis comme principal gendarme du détroit, grâce principalement à la puissante flotte navale que caractérisait le Maroc, ce dernier était réputé aussi bien pour ses bons marins que pour ses valeureux cavaliers. 

SM Le roi Mohamed VI semble vouloir redonner la vie ou du moins rendre hommage à cette personnalité historique et ce à travers l'octroi du nom "Tariq Ibn Zyad" à la 1ére de trois Frégates de classe SIGMA commandées à la Hollande. la frégate de type SIGMA est le premier navire de guerre lourdement armé dont dispose le Maroc, le bâtiment compte pour sa couverture sur le radar de recherche/Acquisition Smart-S mk2, dispose de 12 lanceurs du missile antiaérien MICA-VL capable d'engager les cibles à 15km de distance et équipé également du missile antinavire français MM40BLOC3 EXOCET capable de faire couler un navire hostile à 180km de distance, la frégate bénéficie également d'une protection anti-soumarine de pointe grâce d’une-part à un sonar de coque Kingklip et d’autre-part sa capacité de larguer des torpilles de type MU90. Les frégates de classe SIGMA disposent de capacités offensives réelles et très avancées par rapport aux deux frégates de classe Floréal de la marine royale, destinées à remplir un rôle policier non de combat. La frégate "Tariq Ibn Zyad" est la seule parmi ses 2 autres sœurs jumelles à avoir bénéficiée d'une cérémonie de réception avec la présence du roi en personne ; ce qui ajoute plus de sens à la symbolique du nom et passe un message clair à qui de droit. En effet le nom "Tariq Ibn Zyad" n'est pas fortuit mais révèle une volonté royale à récupérer le rôle de leadership dans les eaux du détroit, but qui ne peut se réaliser qu'à travers le renforcement des positions marocaines au nord et la récupération de nos présides et enclaves occupées par l'Espagne.

 La stratégie royale prône d'abord « la guerre économique » par l'asphyxie économique des présides Sebta et Melilia, cela à travers un développement global et intégré de la région du nord, d'abord par la construction du port « Tanger-Med», véritable levier économique qui permettra le décollage économique de la région et la création d'emplois stables ce qui mettra fin à la contrebande qui ne profite qu'aux colons Espagnoles des présides. En choisissant d'abord la guerre économique, le Maroc vise à rendre les présides un fardeau économique pour l'Espagne en faisant saigner le budget de Madrid pour la pousser à faire des concessions sur la table des négociations. Après la guerre économique vient le militaire, les réalisations du Maroc au nord se doivent d'être protégées et renforcées par une présence militaire adéquate en mesure de protéger l'édifice pharaonique de Tanger-Med et les infrastructures couteuses investies au nord. Ceci a conduit à l’idée de construction de la base navale de Ksar Sghir, destinée à être la base d'attache des 3 nouvelles frégates de classe SIGMA et la frégate de classe Fremm commandée à la France.

La présence d'une telle flotte navale dans les rives du nord du Maroc, contraindra certains décideurs "conquistador" Espagnoles comme l'ex premier ministre José María Aznar à mieux réfléchir avant de provoquer le Maroc, de plus la présence au nord de 4 frégates  redoutables permettra d'affirmer la souveraineté nationale sur nos cieux et nos eaux et constituer un barrage solide devant les flottilles des barons de la drogue.

La décolonisation en méditerranée ne peut intervenir que de façon tripartite entre le Maroc, l'Espagne et l'Angleterre. En effet, les Espagnoles ne pourront jamais espérer récupérer leur souveraineté sur le rocher de Gibraltar tout en continuant d’exercer du colonialisme au sud de la méditerranée par l'occupation injuste de Sebta,Melilia et îles Jaafarines, la présence de la Grande-Bretagne comme 3eme acteur ne peut qu'être bénéfique pour le Maroc qui doit capitaliser sur cet intérêt commun pour renforcer ses relations bilatérales économiques et militaires avec la Grande-Bretagne afin de faire contrepoids face à l'Espagne et améliorer ses conditions de négociations diplomatiques

mercredi 5 septembre 2012

Le bras de fer maroco-iranien: le dessous des cartes


Le Maroc jouit depuis l'époque de Youcef ben Tachfine roi de la dynastie Almoravides d'une autonomie religieuse et spirituelle de Bagdad l'ex capitale du Khalife grâce à l'octroi au sultan marocain du titre de Émir ou de commandeur ce qui lui conférait une indépendance politique et religieuse du Khalife du Machrek (Orient), ce titre a été hérité depuis par les Sultans des différentes dynasties qui se sont succédées au Maroc. 

Depuis lors les marocains suivent le rite Malékite que Yahya Ibn Ibrahim Almoravide répanda parmi les tribus berbères suite à son pèlerinage à la Mecque, ceci unit les marocains sous l'autorité d'un seul Imam et d'un seul et unique Madheb ce qui a permit de rendre le Maroc un Havre de paix à l'abri des guerres fratricides et luttes inter-communautaires de l'orient opposant les Sunnites aux Chiites. 


La spécificité marocaine suscite depuis les années 80 les envies des perses qui ont toujours cherché et ce depuis la révolution théocratique d'El Khomeini d'infiltrer les rangs des marocains et répandre le culte chiite-Safavides. 

Le bras de fer maroco-iranien remonte à 1979 avec la chute du régime du Shah Ex-ami de feu Hassan II et allié du Maroc, il s'en est suivi naturellement une rupture et hostilité partagée, d'abord le Maroc offrit généreusement en bon ami le refuge politique au Shah d'Iran après qu'il a été gentimment éloigné par le président Égyptien Sadat à cause des problèmes que cela lui avait créé. 

Les représailles persiques n'ont pas tardés et sans aller par mille chemin les iraniens se sont rapproché de la junte militaire algérienne et ont soutenu le Polisario de façon officieuse sans jamais oser l'avouer en public cela est dû à la question du peuple Kurde dont les terres sont partagées entre l'Iran,la Turquie et l'Irak. 

La stratégie régionale des iraniens vise à renforcer et consolider la présence chiite dans les pays arabes et s'allier aux mouvements d'opposition dans ces pays en-vue de déstabiliser les régimes en place et créer des cartes pour le chantage politique. l'Iran et ce depuis la révolution du Khomeini a pu étendre son influence régionale et implanter ses pions dans plusieurs pays de la région et a su dans les dernières années encercler l'Arabie Saoudite berceau de l'Islam et défenseur de l'Islam-Sunnite, ceci en mettant la main sur les deux issues maritimes principales de l'Arabie, la première est le détroit de Hurmus que l'Iran est en mesure de fermer actuellement par la forces des armes, la 2 ème issue est le corne africain, le Pasdaran Iranien a su instrumentaliser ses amitiés avec l'Erythrée pour infiltrer la zone afin de répandre le chaos; l'Iran est en effet soupçonné d'avoir entraîné et équipé les néopirates somaliens qui sèment la terreur dans les eaux du golfe d'Aden, menaçant les exportations pétrolières de l'Arabie Saoudite et l'approvisionnement en pétrole de l'occident. 

La présence Iranienne a commencé par le golfe persique,le 2ème pas était la méditerannée avec la sainte-Alliance avec le régime Alaouite d'Al Assad et la création du Hezbollah au Liban, la 3ème étape était la réussite de l'Iran à déstabiliser les eaux de la mer d'Arabie ce qui a nécessité l'implication d'une grande flotte occidentale avec tout ce que cela nécessite de coûts financiers qui font saigner l'occident en ces temps de crise. La 4 ème étape ultime de l'Iran est de mettre pieds sur l'Atlantique, cela en constituant une communauté Chiite puissante sur les rives de l'Atlantique. pour ce faire le meilleure moyen est de prêcher le chiisme parmi les rangs des jeunes marocains,pour y parvenir l'Iran investit énormément sur la communication et ne cesse de lancer des slogans anti-israéliens afin de voler la vedette et se présenter comme le défenseur des causes justes des musulmans face à une lourdeur et presque passivité de la ligue Arabe dont l'initiative de paix est finie dans les tiroirs sans jamais constituer une base pour la solution des deux Etats en proche-orient. 

Contre-carrer la marrée de Chiisme qu'est entrain d'envahir le Maroc n'est pas chose aisée et ne doit surtout pas être imprégnée par l'approche sécuritaire superficielle, c'est en luttant contre une idéologie aussi forte que le Chiisme-Safavides qu'on la rend plus forte. Le Maroc est appellé en effet à remettre en cause sa politique religieuse en global, repenser ses canaux de communication et surtout faire un recentrage idéologique. Depuis la nomination de Ahmed Taoufiq à la tête du ministère du Habous, le Maroc a tenté de redynamiser la pratique Soufi et aspirait en faire un remplaçant du Malékisme jugé un peu stricte pour un pays touristique comme le Maroc. Les différentes Zaouïas et confréries soufi jouissaient d'une grande influence dans l'histoire du Maroc, ceci était principalement dû à la dichotomie entre le Maghreb et le Machrek, actuellement dans l'ère de l'information libre, les marocains peuvent accéder directement à l'islam depuis sa source grâce à la parabole et l'internet,ce qui a largement développé et vulgarisé la connaissance religieuse jadis monopolisée par les Faqih, par conséquent les marocains ne sont plus en mesure de tolérer certaines dérives et pratiques des Zaouïas notamment la prière en présence de tombeaux etc. 

Le retour à un malekisme-modéré est le seul capable de préserver le Maroc de l'influence de l'Est et permettre à l'institution de Émir al Mouminin d'excercer son plein pouvoir et combattre tout ce qui est étranger au rite malékite que même les plus extrémistes des salafi marocains respectent et acceptent. 

De surcroît, l'action marocaine ne doit pas se limiter à l'interne, l'Iran tente depuis plusieurs années de séduire le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et de renforcer sa présence au sénégal auquel l'iran a fait un don de 1000 tracteurs et où l'Iran cherche à investir et étendre son influence. 

Les pays de la rive atlantique constituent la profondeur stratégique historique du Maroc, la puissance du Maroc demeurre dans son rapprochement de ce milieu naturel et sa faiblesse ne peut que venir de son isolement de cet espace vital.

samedi 1 septembre 2012

Technologie AESA l’évolution ou la révolution



Depuis leur apparition durant la seconde guerre mondiale, les radars constituent les yeux et les oreilles de tout système d'armes, qu'il soit terrestre, maritime ou aérien. L’efficacité des radars se mesure par la capacité de fournir au système d'armes des informations de manière "précise" et "instantanée" sur la Cible, (altitude, Azimut, vitesse) de telle sorte à faire une corrélation des actes passés de la cible et prédire sa trajectoire en-vue du Calcul d'un "point d'interception" où le missile tiré se dirigera pour neutraliser la cible.

La limite majeure des radars à balayage mécanique découlait de leur nature, l'antenne doit être tout le temps orientée vers l'emplacement présumé de la cible de façon à la maintenir dans l'axe de pointage de l'antenne, cela empêche le suivi d'une multitude de menaces manœuvrant à grande vitesse et se trouvant dans divers emplacements et azimuts. De plus le caractère mécanique du balayage engendre des "outputs" souvent erronées cela est dû aux vibrations causées par le moteur de l'antenne, en plus du temps de réaction élevé et des pannes mécaniques. Avec l’évolution des champs de batailles et avec la complexité des menaces en terme de vitesse et d’effectif, ces systèmes se trouvaient dépassés et pour résoudre ce problème et surpasser les limites posées par les radars à balayage mécanique, on a augmenté le nombre des opérateurs humains qui jouaient un rôle d’interface ou d’intermédiaire entre le radar de recherche/acquisition et le système d’armes lui-même !




on s’est rendu compte que dans des conditions d’entraînement et de repos optimales, un humain ne peut faire le suivi que de 6 cibles par secondes et cela dans un temps court, vue l’effet de fatigue; et avec le développement des microprocesseurs, les opérateurs se trouvaient inondés et dépassés par le nombre de « inputs » qu’il étaient contraints de traités.

Grâce au développement de la technologie numérique, on a pu connecter les radars directement aux systèmes d’armes et sont devenu capables, de fournir une information en binaire capable d’être lue par le système de conduite de tir, réduisant ainsi l’intervention humaine qui se limite désormais au choix du système d’arme pour engager la cible et la décision d’engager. cependant la capacité multicible restait limité jusqu’à l’apparition des « track while scan » radar (TWS), qui est un concept très récent et qui consiste à poursuivre le balayage pendant qu’un ordinateur de bord s’occupe du « track » ou du suivi des cibles et de calculer leurs paramètres et prédire leurs comportements.

Lorsqu’une cible est détectée, une « acquisition gate » lui est assignée, contenant toutes les paramètres de la cible, l’ordinateur de bord calcule et prédit le prochain emplacement de la cible, lors du balayage suivant si le scan coïncide avec les données extrapolée une « tracking gate » plus restreinte est désignée à la cible pour continuer de calculer et suivre son comportement jusqu’à ce qu’elle soit à la portée des missiles du système d’arme et qu’un point d’interception soit calculé; lors de chaque « observation » ou balayage les données prédites sont comparées avec celle observée, si elles coïncident le « track » continue sinon le processus recommence à zéro, et pour éviter que deux cibles soient confondues on affecte un fichier spécial à chaque cible « track file » contenant tout l’historique des observations corrélées ainsi que d’autres informations sur la classification et l’identité de la cible. Les informations cumulées peuvent servir pour la réalisation d’un modèle du comportement de la cible en question, qui servira dans le futur.


Les radars à balayage électronique présentent une grande flexibilité et ont la possibilité d’orienter et gérer plusieurs dizaines d'ondes, qui peuvent être dédiées soit au suivi, à l’acquisition ou à la poursuite de cibles à azimuts et altitudes variées, les rendant parfaits pour les conflits à haute intensité ou simplement pour réduire la taille de la flotte pour des soucis d’économies. De plus un radar AESA permet au pilote d’engager simultanément des cibles aériennes et terrestres sans avoir à changer de mode radar comme dans les radars à antenne mécanique, ce qui facilite la tâche pour le pilote.La puissance d’émission des radars AESA ainsi que leur capacité à émettre plusieurs ondes permet également l’usage du radar comme système de guerre électronique en remplacement du JAMMER du chasseur, à travers la concentration de l’émission sur un missile hostile en-vue de griller son électronique ou perturber sa liaison de données avec la plateforme tireuse.


Cependant, la technologie AESA reste dans ses débuts et manque encore de maturité pour remplacer les vénérables radars à antennes mécaniques, l’un des inconvénients majeurs rencontrés avec les radars AESA embarqués est l’étroitesse de l'angle du Scan, rendant par exemple un chasseur équipé d’un radar AESA myope de ses deux flancs droits et gauches, pour remédier à cette limite les ingénieures ont pensé à plusieurs solutions notamment comme le cas du radar RACR de Raytheon conçu pour le retrofit du F16 et qui peut être couplé au casque de visée JHMCS de façon à permettre au pilote d’orienter l’émission radar en pointant simplement la tête à l’emplacement de la cible, ou encore le cas du E-Captor futur radar AESA de l’Eurofighter 2000 (EF2000) qui se base sur une antenne hybride AESA mais pouvant être dirigée mécaniquement à droite et à gauche pour un meilleure scan. De surcroît la puissance d’émission des radars AESA pose un vrai problème de consommation d’énergie ce qui pourra nuire à l’autonomie des chasseurs et nécessite le développement de batteries embarquées d’une meilleure capacité.

Economie mondiale : Vers un retour au keynésianisme ?


La crise financière des « subprimes » qui a touché le secteur financier américain avant de se transformer en  une crise économique mondiale, touche aux fondements structurels de l’économie libérale et dévoile les limites de la théorie néoclassique prônant le laissé-faire et la neutralité Etatique en matière économique. Une fois de plus, l’opportunisme individualiste des différents acteurs économiques et leur esprit spéculateur diverge de l’intérêt général et échoue d’atteindre le fameux « équilibre économique » et entraine l’économie mondiale vers l’inconnue, ne laissant de choix aux autorités économiques que d’intervenir de nouveau pour corriger le tir afin de contrôler les effets pervers de l’initiative privée par une présence plus imposante de l’Etat comme régulateur suprême de l’économie et non seulement un gendarme observateur.

Cependant, dans le cadre d’une économie mondialisée et ouverte caractérisée par le libre échange multilatéral, les outils d’intervention Etatique perdent d’influence vue l’influence croissante du facteur exogène sur les économies nationales. En effet, la régulation d’une économie mondialisée requiert de remettre en cause les institutions de Bretton Woods et l’élargissement de leur pouvoir en-vue de remplir proprement le rôle escompté. Ceci ne peut se réaliser qu’à travers l’adoption d’une politique monétaire mondiale, ce qui implique la création d’une banque centrale mondiale et d’un système de change mondial unifié, ce qui implique d’instaurer une monnaie mondiale unique, à l’instar de l’idée du « Bancor » proposée jadis par John maynard Keynes. Bien que cela sera la solution idéale aux maux que l’économie mondiale est entrain de subir, ce but demeure une utopie difficilement réalisable, compte tenu des rivalités économiques mondiales, si cela résoudra définitivement les dérives du système financier mondial, le système-unifié pourra d’une-part pénaliser et entraver la croissance des pays émergents comme la Chine, l’inde, le Brésil et la Turquie et d’autre-part favorisera d’autres pays importateurs ou en stagnation économique.

Par conséquent et comme issue intermédiaire, les Etats se dirigeront progressivement vers un néoprotectionnisme à travers l’instauration de barrières intelligentes non-tarifaires à l’importation et surtout par l’instauration de groupements régionaux formés de pays à économies complémentaires pour mieux résister aux crises intercontinentales.

Pour le cas du Maroc,  la crise économique actuelle présente plusieurs leçons à retenir pour les décideurs marocains, dans l’impossibilité de voir naître « le grand Maghreb » dans l’immédiat, le Maroc se doit d’agir seul et compter sur ses propres moyens. Baser la croissance de sa « jeune économie » sur un continent de « seniors » en Europe a été une grave erreur,  ceci devra pousser les marocains à revoir la structure de leurs échanges extérieures en se tournant plus sérieusement vers les marchés Africains, Américains et Asiatiques, ce qui implique l’instauration d’une nouvelle stratégie économique favorisant les activités productrices tournées vers l’export comme vivier pour la création d’emploi et sources durables et stables de rentrées en devises.

vendredi 31 août 2012

La poudrière du Moyen-Orient en risques d'embrasement


Les ambitions nucléaires de l'Iran et ses menaces de fermer le Détroit de Hurmus en guise de représailles en cas de bombardement de ses sites nucléaires, risquent de  déborder de nouveau la tasse quasi-pleine du Moyen-Orient et constituer un effet déclencheur d'une guerre régionale généralisée.

Depuis la mise en service de la centrale nucléaire de Dimona en 1963, l'équilibre des forces régional a été dangereusement désaxé en faveur d'Israël, ce dernier n'épargne depuis aucun effort pour avorter toute tentative régionale de développement d'une contrepartie afin de faire pérenniser la dominance "nucléaire" israélienne sur la région, seule garante du fameux « droit d'existence » de l'Etat Hébreux. En effet, tout programme nucléaire dans la région est considéré comme « menace existentielle » par Israël, qui par le passé a mené deux interventions musclées dans ce sens, la 1ère a été le bombardement du réacteur d'Osirak Irakien en 1981 et la plus récente est le bombardement d'un soupçonné réacteur nucléaire Syrien à Daïr Alzour en 2007, ce qui montre que les menaces Israéliennes de cibler les sites nucléaires iraniens peuvent bien se concrétiser dans un avenir très proche, ce qui mettra les Etats-Unis et les pays membre de l’Otan devant un fait accompli et ne leur laissera de choix que de soutenir leur allié Israélien et s'impliquer contre leur grès dans une guerre contre l'Iran dont tout le monde en sera enfin de compte perdant.

Cependant, l'éloignement de l'Iran d'Israël, ainsi que la multitude des sites nucléaires iraniens et leur éparpillement rendent le succès de la solution armée plus complexe aux yeux des militaires Israéliens. De plus pour arriver aux abords des frontières Iraniennes, les chasseurs F15I et chasseurs-bombardiers F16I devront choisir entre trois couloirs aériens tous autant dangereux : la première option serait de passer à travers les frontières syrio-Turques, zone extrêmement surveillée actuellement à cause du conflit syrien pour ensuite traverser l'Irak et rejoindre l'Iran ; la 2ème option est de violer le ciel Jordanien ensuite passer par l'Irak ; la 3ème est de violer l'espace aérien de l'Arabie Saoudite pour atteindre les eaux du Golfe. A cela il faut ajouter la distance à franchir, l'autonomie en kérosène des chasseurs de l'IAF (Israeli air force) ne suffira pas ce qui nécessite qu'ils soient accompagnés par des avions ravitailleurs moins rapides et donc plus vulnérables à toutes représailles.

Hormis la solution aérienne, une autre solution militaire s'offre à Israël à savoir l'usage de missiles balistiques Jericho II et Jericho III dont les portées dépassent 1500km et peuvent atteindre n'importe quel point sur le sol iranien, par contre la CEP (circular error probable) précision de tir des missiles Israéliens laisse à désirer et ne peuvent être efficaces qu'en cas d'usage de têtes nucléaires et assumer la responsabilité Ethique que cela implique !

Les représailles Iraniennes en cas d’attaque de son programme nucléaire entraineront toute la région en guerre et cibleront notamment les pays au-dessus desquels les chasseurs Israéliens vont devoir traverser, ainsi que toutes les bases américaines et occidentales dans la région. Ces représailles pourront prendre plusieurs formes : des raids massifs par des missiles Sol-Sol (Fateh-110, Shehab 2 et 3, sejil-2....) ; activation des cellules Jihadistes-Chiites dans la région pour saboter et viser les intérêts occidentaux ; miner les eaux du détroit de Hurmuz et menacer tout pétrolier ou navire de guerre étranger par des vedettes kamikazes ou lance-missiles ; implication des pions Iraniens dans la région comme le Hezbollah et les Houtis….

Les retombées écologiques d’une aventure guerrière Israélienne pèseront lourd pour les pays membre du CCG, la principale menace est le risque de propagation des radiations nucléaires du Site de Bousheher, ce qui causera un nouveau «Tchernobyl» entrainant la fuite de la population vivant sur les rives du Golfe persique vers des lieux plus sûrs, de plus cela causera l’empoisonnement des eaux du Golfe que les pays arabes dessalent pour subvenir à leurs besoins en eau potable.

Les conséquences économiques du conflit seront autant douloureuses, impliquant principalement la flambée du prix du Baril du pétrole, ce qui amplifiera les effets de l’actuelle crise économique mondiale et rendra difficile tous les plans de relance économique.

lundi 27 août 2012

L’Egypte des Ikhwanes annonce les couleurs


                Lundi 27 Aout, le porte-parole de la présidence Egyptienne annonce que le président Mohamed Morsi s’apprête à rendre une visite officielle à la république populaire de chine, ce pas symbolique révèle les orientations stratégiques de l’Egypte post-révolution, en effet ce pas montre que Morsi tente de chercher l’appui et la protection d’une puissance de l’ampleur de la chine dans le cadre d’un projet de rivalité régionale vis-à-vis de Israël, considéré comme le 51ème Etat et enfant gâté des Etats-Unis.

A l’ordre du jour, il y aura sans doute de la coopération Economique, l’Egypte de par sa position géographique et son héritage historique est un portail privilégié aussi bien pour les marchés arabes et africains et représente un puits d’opportunités à saisir pour l’industrie chinoise à la quête de nouveaux marchés en-vue de maintenir les taux de croissance élevés de son économie, de plus la visite de Morsi vise également à opter pour la Chine dans le cadre du rééquipement de l’armée Egyptienne, dont l’arsenal militaire dans toutes ses composantes est dans la plupart désuet et date de la période de guerre froide, en s’orientant vers la chine Morsi révèle son ambition de réinstaurer l’influence et la puissance de l’Egypte du temps de Nacer.

 Pour tenir tête à Israël et équilibrer la Balance des forces, Nacer et Sadat optaient pour l’armement Soviet bien que technologiquement moins avancé que celui américain mais au moins permettait de minimiser le gap technologique vis-à-vis des israéliens et permettait à l’Egypte une certaine autonomie de l’occident. Suite à la signature du traité de Camp David, Moubarak a tout fait pour montrer sa passivité envers Israël ;   en équipant entre-autres l’armée de chars Abrams M1 sans protection avancé ni obus flèches et avions de chasses F16 américains  dans leurs versions basiques et privés du moindre missile moyenne portée comme le AIM120 AMRAAM pour ne jamais oser croiser le fer à Israël, Moubarak a permis donc à l’occident de neutraliser l’Egypte et l’isoler de son appartenance arabe et du soutien de ses causes justes. Encore pire la passivité du régime corrompu de Moubarak avait permis à Israël de bien s’enfoncer en Afrique plus précisément dans les pays du fleuve du Nil qui commencent à adopter une politique très hostile envers l’Egypte et ne cessent de menacer de construire des barrages sur la rivière sans le consentement des Egyptiens pouvant ainsi les priver de leur principal nerf-vital.

 La nature des armes qui seront éventuellement commandées par l’Egypte auprès des chinois donneront une idée plus précise sur les intentions de Morsi, selon un site israélien réputé en matière des questions défense (Debka.com) le président Egyptien serait intéressé par la commande de missiles balistiques de longue portée CSS-5 capables de porter des ogives nucléaires, si cela s’avère vrai , le Moyen-Orient pourra voir prochainement naissance d’un programme nucléaire Egyptien et d’un autre Turque, qui tous deux viseront à serrer les coudes comme étant les deux plus grandes démocratie-Sunnite de la région  en-vue de développer leur propre dissuasion nucléaire en réponse à la bombe atomique Israélienne et celle Iranienne.

L’image du nouveau Moyen-Orient postrévolutionnaire est en train de se former et s’éclaircir donnant lieu à quarte puissances distinctes la 1ère les démocraties-Sunnites regroupant l’Egypte, la Tunisie, la Libye et Turquie ; les monarchies arabes regroupant les membres du CCG en plus de la Jordanie et le Maroc ; la 3ème est Israël et enfin la 4ème il s’agit de l’axe Chiite formé par l’Iran, les chiites d’Irak, le Hezbollah et les Houtis Yéménites.

السيطرة الجوية

Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc

Sahara marocain : « L’invincibilité se trouve dans la défense, la probabilité de victoire se trouve dans l'attaque »

Le sort de la guerre au Sahara a été scellé à tout jamais et ce depuis l’achèvement de la ceinture défensive en 1982, en effet dans la période 1976-1982 l’issue de la guerre n’était pas encore visible, malgré la supériorité numérique dont disposait les FAR, c’était le Polisario qui décidait à chaque fois quand et où un affrontement devrait avoir lieu, la maitrise du « où » et du « quand »,confère un avantage indéniable et est en principe détenu par l’antagoniste supérieur numériquement or que le conflit du Sahara a été l’exception qui confirme cette règle. Les FAR cherchaient à consolider leurs positions par une annexion horizontale et graduelle du terrain, évitaient l’affrontement mais le subissaient et le contraient à chaque fois, le Polisario était partout et nul part, il évitait les FAR là où ils sont forts et frappait à plein fouet là où ils sont faibles pour disparaitre de nouveau, c’est l’essence même de la guerre asymétrique ; ceci dans l’espoir de prolonger la compagne des FAR et épuiser les ressources de l’Etat marocain qui allait être forcé enfin de compte à couper sa jambe souffrante pour que le restant du corps puisse survivre. 

Après une longue série de considérables pertes en hommes et matériel , les FAR ont pu avec succès rééquilibrer la balance en leur faveur, grâce à l’idée ingénieuse de l’édifice défensif, telle la grande muraille de Chine construite par la dynastie Ming pour repousser les tribus barbares, la ceinture de sécurité a servi principalement à mettre fin à l’avantage du choix du moment/lieu des clashs que détenait le Polisario, et a permis de contrecarrer toute pénétration des milices du Polisario derrière les lignes marocaines et donner le temps nécessaire à nos forces pour réagir. 

Après quelques tentatives ratées de briser la ligne défensive, le Polisario s’est rendu compte qu’il n’était plus en mesure de continuer à lutter, car combien même une vague est forte elle se fait absorber et dissiper en se brisant contre les rochers, reconnaissant ainsi implicitement l’invincibilité des FAR sur terrain qui a été scellée à tout jamais tel un arbre centenaire, dont les racines nombreuses et solides sont profondément enracinées dans les confins de la terre conférant une stabilité inébranlable à l’arbre rendant inefficaces les plus violents coups de vents. 

Bien que l’invincibilité militaire des FAR au Sahara soit chose acquise, cela n’implique pas que la victoire soit remportée ! Certes comme l’explique si bien la citation de maitre Sun Tzu, l’invincibilité est une chose, la victoire en est une autre, les deux choses ne peuvent être atteintes par les mêmes moyens. Après une période de paix de plus de 20ans l’expérience a montré que le temps à lui seul n’est pas suffisant pour résoudre le conflit, tant qu’un morceau de terre du Sahara n’est pas sous contrôle des FAR le rêve d’un Etat sahraoui indépendant demeurera dans l’âme des séparatistes. 

En effet, le conflit n’a pas été achevé par le Maroc qui n’a su osé récolter les fruits de sa victoire militaire pour laisser place à des négociations diplomatiques sans fin. 

Plus de 20% des terres du Sahara demeurent hors de contrôle de l’Etat marocain, espace dont le Polisario se réjouit d’appeler « territoire libéré », mot plein de sens sur lequel le Polisario base ses aspirations politiques et légitime aux yeux de ses troupes le rêve d’un Etat indépendant. 

Cette « Zone tampon » de plus de 53200Km² est devenu un couloir pour tout trafic illicite : d’armes, de drogues et d’être humains et pourrait devenir un refuge et base pour le terrorisme international. 

Seule une annexion totale du Sahara par le Maroc peut assurer la victoire finale tant attendue par le peuple marocain, et ce qui avortera définitivement l’espoir d’établir un Etat indépendant dans les cœurs et esprits des séparatistes et cela ne peut se faire sans une attaque finale et décisive, sans quoi la victoire ne sera jamais acquise !